Sunday, January 14, 2024

CATHOLICISM AND RADICALISM IN LATIN - By Kenneth N Medhurst (Part 11)

All this needs to be borne in mind in evaluating the nature of recent Catholic responses to contemporary crises. Of particular importance has been the whole question of human rights. Whilst significant bodies of Catholic opinion, including episcopal opinion, were initially prepared to accept military takeovers in Brazil, Chile, Argentina and elsewhere, the subsequent behaviour of military regimes had something of a radicalising effect. Systematic violations of human rights and, not least, the imprisonment, torture and killing of Church personnel tended to push even more cautious Catholic leaders into conflict with established authorities. Equally, under conditions of harsh repression, the Catholic Church (in alliance with other religious communities) emerged as the one institution capable of organising protest and of offering assistance to victims of official policy. In Chile, Brazil and Paraguay, for example, the Church has consequently been the chief single source of focus of dissent-a source of dissent which governments have found relatively difficult to discourage or discredit. This has partly been a question or churchmen, under the pressure of events, re-defining their own positions or acquiring fresh sensitivity of the issues ar stake. But it has been a question of dissenting groups seeing in the Church the one umbrella under cover of which opposition could be organised with a measure of likely success and security. A major example of this was Church-protected opposition activity in the strategically significant Brazilian Archdiocese of São Paulo. The Brazilian hierarchy has been by no means uniformly or consistently involved in opposition political activity but in the country's industrial "heartland" a major Church contribution was made to the mobilization of dissent. Unofficial unions emerged under Catholic auspices and Church structures were put at the oppostion's disposal. Equally structures were put at the opposition's disposal. Equally, in Sâo Paulo, as in other parts of the country, Church personnel (clergy, members of religious orders and lay people) have played a significant part in raising levels of political consciousness and awakening marginal groups to new political possibilities. The long-term implications of this are unclear but in the short to medium term it is apparent that the Church played a significant part in the process whereby the Brazilian military was induced to make way for a resumption of civilian government. One possible consequence of lengthy exposure to military rule may be a considerably heightened appreciation by Church leaders of the deep-seated structural problems underlying the situations which gave rise to repressive government. Frequent violations of human rights have prompted significant numbers of previously conservative or cautious churchmen to examine more closely the context out of which sprang behaviour perceived by them to be profoundly offensive. The net result, in some cases, has perhaps been some strengthening of those forces in the Church committed to a long-term strategy for the promotion of structural change. This is particularly evident in Brazil where the general weight of episcopal opinion now apparently lies on the side of radicals somewhat at odds with both the current custodians of CELAM and with the Vatican itself. PEACE. --- CATHOLICISME ET RADICALISME EN LATINE - Par Kenneth N Medhurst (Partie 11) Tout cela doit être gardé à l’esprit lors de l’évaluation de la nature des récentes réponses catholiques aux crises contemporaines. La question des droits de l'homme revêt une importance particulière. Alors que des pans importants de l’opinion catholique, y compris l’opinion épiscopale, étaient initialement prêts à accepter des prises de pouvoir militaires au Brésil, au Chili, en Argentine et ailleurs, le comportement ultérieur des régimes militaires a eu un certain effet de radicalisation. Les violations systématiques des droits de l’homme et, surtout, l’emprisonnement, la torture et le meurtre de membres du personnel de l’Église ont eu tendance à pousser des dirigeants catholiques encore plus prudents à entrer en conflit avec les autorités établies. De même, dans des conditions de répression sévère, l’Église catholique (en alliance avec d’autres communautés religieuses) est apparue comme la seule institution capable d’organiser des protestations et d’offrir une assistance aux victimes de la politique officielle. Au Chili, au Brésil et au Paraguay, par exemple, l’Église est devenue la principale source de dissidence – une source de dissidence que les gouvernements ont eu relativement du mal à décourager ou à discréditer. Il s'agit en partie d'une question de la part des ecclésiastiques, sous la pression des événements, qui redéfinissent leurs propres positions ou acquièrent une nouvelle sensibilité aux enjeux en jeu. Mais il s’agissait de groupes dissidents qui voyaient dans l’Église le seul parapluie sous lequel l’opposition pourrait s’organiser avec un certain succès et une certaine sécurité. Un exemple majeur en est l’activité d’opposition protégée par l’Église dans l’archidiocèse brésilien de São Paulo, d’importance stratégique. La hiérarchie brésilienne n'a en aucun cas été impliquée de manière uniforme ou cohérente dans l'activité politique de l'opposition, mais dans le « cœur » industriel du pays, une contribution majeure de l'Église a été apportée à la mobilisation de la dissidence. Des syndicats non officiels sont apparus sous les auspices catholiques et des structures ecclésiales ont été mises à la disposition de l'opposition. Des structures ont également été mises à la disposition de l'opposition. De même, à São Paulo, comme dans d’autres régions du pays, le personnel de l’Église (clergé, membres des ordres religieux et laïcs) a joué un rôle important dans l’élévation des niveaux de conscience politique et l’éveil des groupes marginalisés à de nouvelles possibilités politiques. Les implications à long terme de cette situation ne sont pas claires, mais à court et moyen terme, il est évident que l'Église a joué un rôle important dans le processus par lequel l'armée brésilienne a été incitée à céder la place à un rétablissement d'un gouvernement civil. Une conséquence possible d’une exposition prolongée au régime militaire pourrait être une appréciation considérablement accrue par les dirigeants de l’Église des problèmes structurels profondément enracinés qui sous-tendent les situations qui ont donné naissance à un gouvernement répressif. Les violations fréquentes des droits de l’homme ont incité un nombre important d’ecclésiastiques auparavant conservateurs ou prudents à examiner de plus près le contexte d’où sont issus des comportements qu’ils perçoivent comme profondément offensants. Le résultat net, dans certains cas, a peut-être été un certain renforcement des forces au sein de l’Église engagées dans une stratégie à long terme pour la promotion du changement structurel. Cela est particulièrement évident au Brésil, où le poids général de l’opinion épiscopale semble désormais pencher du côté de radicaux quelque peu en désaccord avec les gardiens actuels du CELAM et avec le Vatican lui-même. PAIX.

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