Tuesday, March 19, 2024

BIOMASS ENERGY IN THE THIRD WORLD | By Phil O’Keefe, John Soussan and Donna Pankhurst | Part 6

Charcoal is a relatively smokeless fuel with a high calorific value. It produces a firebed from which much energy is emitted as radiant heat and, as a consequence, proves and efficient fuel in low-level technologies, e.g. traditional charcoal stoves. Above all, transport costs are lower in comparison with wood; in energy terms, transport costs per calorie for charcoal are half those for wood. There are, however, problems with this transition to a charcoal economy, especially in Africa. First, most charcoal in the Third World is not produced from waste or plantation thinning. It comes from selective clear felling of tropical forest or bush savanna by peasant farmers. But charcoal production and utilization even with the most energy efficient systems, uses at least twice as much wood as wood per se. Clearly, a wood conservation programme would seem to have to curtail the expansion of charcoal production. But there is a catch; peasants require off-farm income to sustain their production systems. Charcoal production, from the “free goods” obtainable from common land, is one of the major sources of off-farm income, particularly such an important income source as wood or charcoal, is an attack on the sustainability of the peasant production system. Secondly, the charcoal and urban wood markets are commercial markets. Additionally, as access to wood becomes more difficult in rural areas, for a host of reasons, commercial markets rapidly emerge. In the African context, such rural markets are observable on large-scale settlement schemes where bush forest has been cleared to provide new agricultural land. In such c8ircumstances, transport is a major problem. At the present moment, transport is controlled by the truck owners. In Kenya, for example, truck owners collect wood from distances of up to 400 miles from the capital city, drawing wood into Nairobi markets from as far as southern Sudan. Initially, they draw on the biomass resources are depleted, wood is brought to the roadside from greater distances. As a consequence of this oligopolistic control, truck owners also control urban and rural wholesale markets. Such control alienates small charcoal producers and wood gatherers from the formal markets, depressing producer income while simultaneously maintaining consumer prices. Intervention in this sensitive market is difficult, not least because charcoal and wood are sold at unit costs significantly below the cost of biomass replacement. In short, household energy yet another area where rural people provide substantial subsidies to urban dwellers. Finally, there is the issue of future demand. As population continues to grow and land availability declines, more people will move to towns. This urban migration will increase the demand for biomass energy in a disproportionate manner. The rural subsidy to the urban area will increase dramatically. If no substantial change occurs in Third World energy resources and patterns of consumption then, by the year 2000, biomass utilization will increase by a factor of two or three. The critical question is whether or not existing patterns of supply will be able to meet this increase in demand. --- L'ÉNERGIE BIOMASSE DANS LE TIERS MONDE | Par Phil O'Keefe, John Soussan et Donna Pankhurst | Partie 6 Le charbon de bois est un combustible relativement sans fumée et doté d'un pouvoir calorifique élevé. Il produit un foyer à partir duquel une grande partie de l'énergie est émise sous forme de chaleur rayonnante et, par conséquent, s'avère être un combustible efficace dans les technologies de bas niveau, par ex. poêles à charbon traditionnels. Surtout, les coûts de transport sont inférieurs à ceux du bois ; en termes énergétiques, les coûts de transport par calorie du charbon de bois sont la moitié de ceux du bois. Cette transition vers une économie basée sur le charbon de bois pose cependant des problèmes, notamment en Afrique. Premièrement, la majeure partie du charbon de bois dans le tiers monde n’est pas produit à partir de déchets ou d’éclaircies de plantations. Il est issu de coupes à blanc sélectives de forêts tropicales ou de savanes arbustives par les paysans. Mais la production et l’utilisation du charbon de bois, même avec les systèmes les plus économes en énergie, utilisent au moins deux fois plus de bois que de bois lui-même. De toute évidence, un programme de conservation du bois semble devoir freiner l’expansion de la production de charbon de bois. Mais il ya un hic; les paysans ont besoin de revenus non agricoles pour soutenir leurs systèmes de production. La production de charbon de bois, à partir des « biens gratuits » obtenus sur les terres communes, est l’une des principales sources de revenus non agricoles, en particulier une source de revenus aussi importante que le bois ou le charbon de bois, et constitue une attaque contre la durabilité du système de production paysan. Deuxièmement, les marchés du charbon de bois et du bois urbain sont des marchés commerciaux. De plus, à mesure que l’accès au bois devient plus difficile dans les zones rurales, pour diverses raisons, des marchés commerciaux émergent rapidement. Dans le contexte africain, de tels marchés ruraux sont observables dans les projets de peuplement à grande échelle où la forêt de brousse a été défrichée pour fournir de nouvelles terres agricoles. Dans de telles circonstances, le transport constitue un problème majeur. À l'heure actuelle, le transport est contrôlé par les propriétaires de camions. Au Kenya, par exemple, les propriétaires de camions collectent du bois à des distances allant jusqu'à 600 kilomètres de la capitale, l'acheminant vers les marchés de Nairobi jusqu'au sud du Soudan. Dans un premier temps, ils puisent dans la biomasse, les ressources étant épuisées, le bois est amené au bord des routes depuis de plus grandes distances. En raison de ce contrôle oligopolistique, les propriétaires de camions contrôlent également les marchés de gros urbains et ruraux. Un tel contrôle éloigne les petits producteurs de charbon de bois et les ramasseurs de bois des marchés formels, ce qui fait baisser les revenus des producteurs tout en maintenant les prix à la consommation. Il est difficile d’intervenir sur ce marché sensible, notamment parce que le charbon de bois et le bois sont vendus à des coûts unitaires nettement inférieurs au coût de remplacement de la biomasse. En bref, l’énergie domestique est encore un autre domaine dans lequel les ruraux accordent des subventions substantielles aux citadins. Enfin, se pose la question de la demande future. À mesure que la population continue de croître et que la disponibilité des terres diminue, davantage de personnes émigreront vers les villes. Cette migration urbaine augmentera la demande d’énergie issue de la biomasse de manière disproportionnée. Les subventions rurales aux zones urbaines augmenteront considérablement. Si aucun changement substantiel n’intervient dans les ressources énergétiques et les modes de consommation du tiers monde, d’ici l’an 2000, l’utilisation de la biomasse sera multipliée par deux ou trois. La question cruciale est de savoir si les modèles d’offre existants seront en mesure de répondre à cette augmentation de la demande.

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